Rencontrez-vous des difficultés à lâcher prise sur votre dossier en cours, au travail, au point d’y penser dans les transports, ou en pleine nuit ? Peut-être être vous « victime » de l’effet Zeigarnik. Pas d’inquiétude, bien apprivoisé, cet effet peut être d’une grande aide dans vos activités.
Cet effet a été identifié par la psychologue américaine d’origine russe, Bluma Zeigarnik, dans les années 1920. Alors qu’elle est assise en terrasse d’un café, elle constate que les serveurs sont capables de retenir des commandes très longues pendant un moment. Puis les oublient dès lors qu’elles sont servies aux clients.
Comment l’expliquer ?
Pour confirmer ses hypothèses, elle mène une étude sur 138 enfants. Pendant une journée, ces derniers sont appelés à réaliser des tâches simples, comme faire un puzzle, de la pâte à modeler ou enfiler des perles. Alors que la moitié des enfants sont interrompus dans leurs tâches, l’autre moitié les poursuivent jusqu’au bout. A la fin de la journée, 12% des enfants qui ont effectué les tâches jusqu’au bout ont retenu précisément ce qu’ils avaient fait. Tandis que 80% de ceux qui n’avaient pas pu finir leur collier ou leur puzzle avaient entièrement retenu les activités qu’ils avaient réalisées.
Après avoir effectué les mêmes recherches sur des adultes, Bluma Zeigarnik tire alors la conclusion suivante : “nos esprits oublient rapidement les tâches finies. Cependant, ils sont programmés pour nous rappeler incessamment celles que nous ne terminons pas.”
Rien d’étonnant à ce que vous n’arriviez donc pas à vous retirer une tâche de l’esprit, au travail, mais aussi dans votre vie privée. Si vous êtes intéressé.e. ou passionné.e par ce que vous faîtes, il y a de fortes chances que vous ayez déjà été empreint à l’effet Zeigarnik. Celui-ci vous permet notamment de rester concentré.e sur votre but final : finir cette tâche.
Cultiver l’effet Zeigarnik
L’effet Zeigarnik est à double tranchant : s’il peut permettre d'éviter la procrastination, il est tout aussi toxique dans les environnements de travail où on nous en demande trop. Plus les tâches ont été commencées mais jamais terminées, plus on y pense et on a du mal à en décrocher.
Pour ne garder que le positif de l’effet Zeigarnik, il est important de :
Pour plus d'informations, l'article WTTJ sur l'effet Zeigarnik est une mine d’infos pour améliorer vos habitudes au travail.
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