L’histoire de la compagnie des Xylophages commence en 2015 avec Caligula de Camus. Ariane Issartel (élève en littérature comparée, musicologie et dramaturgie à l’ENS Paris) regroupe alors plusieurs acteurs de talent. S’ensuivent plusieurs créations au plateau, originales (Alice, A.T.A.X, Eclipse) ou reprises de classiques (le Songe d’une nuit d’été...).
La compagnie se réclame d’un théâtre physique dit “théâtre pauvre”. Cependant, bien que le travail des corps soit grandement valorisé et qu’une vraie relation avec le spectateur soit recherchée, le théâtre de la compagnie ne délaisse pas, contrairement aux propos de Jerzy Grotowski sur ce type de théâtre, les costumes et la musique. En effet, chez les Xylophages, chaque création est agrémentée de chant et de violoncelle pour le plus grand plaisir de nos oreilles. De plus, à en voir les dessins sur les décors (et les collants...), peu de choses sont laissées au hasard et le travail réalisé sur les habits emmène nos yeux à travers le merveilleux.
La troupe nous fait également découvrir Shakespeare sous un nouveau jour. Avec "le Songe d'une nuit d'été", le dramaturge de Hamlet et MacBeth n'est plus aussi tragique qu'il n'y paraît et nombreux éclats de rire sont au rendez-vous !
Que les acteurs et les actrices soient pratiquant de ninjutsu (des chutes avant remarquables), chanteur (des voix en harmonie constante), scénariste, adepte du pansori, metteur en scène, journaliste, astrophysicien, mathématicien ou encore spécialiste du clown, ils apportent chacun leur pierre à l’édifice et permettent de proposer des spectacles dignes des plus beaux feux d’artifice.
La technicité et le travail des Xylophages pénètrent donc notre écorce pour nous dévorer le duramen. Nous vous invitons grandement à aller les voir pour qu’ils vous fassent de même.
Sources : Jerzy Grotowski à propos de la notion de théâtre pauvre, Ina.